lundi 31 août 2009

My Black Year

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poem from a dream of Edith Wharton, 1913, dedicated to Willa Schneberg with thanks for her series of six very helpful summer poetry workshops  

What more
coursing through this year,
A black trump of
a dozen worms
turning in a trunk,
then formless, black and
abstract like a pit:
When I, brought
before the throng of
demons and dwarves,
thought to joke,
make pleasantries
out of the ugly, grueling episodes
which, one by one,
have blackened my days,
now laid before me,
a year of hideous horror
sum totaled and drawn,
as if it were an honor,

as if I should bow low
to demon god and unholy ghost!
And what more to come,
What more for me to bear with
my usual aplomb,
as if the universe were mocking,
I the fool here,

or rather I playing the fool
once more in this year zero,
black and flat like death
with no bottom to it.

  Finger Ink by Geoffroy Dextraze, amazing artist and fellow presimulationist. Follow this link for more of his art: http://ubunoir23.deviantart.com/gallery/

samedi 29 août 2009

MOI J'AI PAS! (Soprano)



Je devrrais écrire un (ou deux) nouveaux poèmes, mais au lieu de faire ça, j'écoute de la musique pour passer le temps. c'est car dans dix jours je vais partir pour paris et la france, enfin pour trois mois à aix-en-provence. (chanceuse, je sais, mais cher, mes amis, trop cher...) je suis un peu paralysée avant de commencer à faire les choses necessaires, mais j'y pense constamment: je suis procrastinaterice professionelle.

Mais quel message dans cette chanson pour ce soir! Laissons derrière les faux-semblants! Devenons plus modestes, humbles. Admettons, si, c'est vrai, je ne suis pas ni ceci ni cela, des gens "supérieures", meilleures que tous les autres, je n'ai ni une intélligence supérieure, ni une peau supérieure, ni une bombe supérieure. et si, c'est vrai, je n'ai presque pas de français "acceptable", pas assez de mots pour vider mon cœur de toutes les émotions en dedans que quelque chose me demande: en français, mon français, peut-être mon patois à moi, svp. mais soyez patient car je ne suis pas francophone, je suis francophile, et dans ma tête il y a une belle langue avec ses rythmes, ses rymes et des sentiments que je dois exprimer, même avec beaucoup de fautes, beaucoup. pardonnez-moi, vous les compétents.

et voilà, je n'ai juste que moineau sur qui je peux compter, un petit moineau bien sûr, avec une petite âme noire, à la fin de ses jours peut-être. tout ce que j'ai, tout ce que je fais, c'est à vous, je vous donne tous ces efforts poétiques. et avec eux, je vous envoie des bisous d'un pays malade qui fait partie d'un monde malade... mais je les envoie avec de l'amour et de l'amitié pas supérieurs de tout, mais deinconditionels et inlassables.




Moi J'ai Pas (Soprano––yes!)

Moi j'ai pas la culture d'AKH
Ni la plume de Oxmo
Ni la culture du double H
Moi j'ai pas la créatine de fifty
Ni la femme de Jay-Z
Moi j'ai pas les dents en or de Joey
Ni le round de Kool Shen
Ni le mpc de dr dre
Moi j'ai pas la lipo de Missy
Moi j'ai pas les bleus de mélanie
Moi j'ai pas eu les menottes à Sinik
Moi j'ai pas le côté hardcore du Tandématik
Moi j'ai pas la véracité de Kerry
Ni la barbe de médine
Moi j'ai ...............
Moi j'ai pas eu l'exil a Tiken Jah Fakoly
Ni l'enfance de Corneille
Ni la parkinson de Mohamed Ali
Moi j'ai pas le couturier d'andré 3000
Ni la mère d'éminem
Mais j'ai eu la même vie
Moi j'ai pas le côté Dutrou de R kelly
Ni celui de Tragédie
Moi j'ai pas le côté "Justin" de Matt Pokora
Ni la sincérité de mon pote "Le Rat"
Moi j'ai pas la miche de snoop ou DMX
Ni le charisme de Massoud ou de Malcom x
Moi j'ai pas la voix d'un Notorious rappeur
Moi je suis pas né en taule d'une mère black panther.
Moi j'ai pas la folie d'un busta, la sensibilité d'une wallen ou de kayna
Moi j'ai pas ces défauts, ces qualités là
Moi j'suis juste moi Sopran'baba

Refrain :
Oooooooohohohohoh
Moi j'ai pas ta femme tes gosses tes frères tes sœurs
Moi j'sui juste moi Sopran'baba
Oooooooohohohohoh
Toi t'as pas ma caille mes potes Mes problème mon vécu
Toi t'es pas moi Sopran'baba

Moi j'ai pas le même islam que Ben Laden
Moi j'ai pas le même fusil que Kurt Cobain
Moi j'ai pas les claudettes de Claude François
Moi j'ai pas toutes les années de prison de Mandela
Moi j'ai pas la double carrière de Yannick Noah
Ni les narines en or de Marradonna
Moi j'ai pas les deux médailles d'or de Doukouré
Moi j'ai pas l'acharnement qu'a connu Dieudonné
Moi j'ai pas connu la haine de Hitler
Moi j'ai pas mis des bombes chez Tony Blair
Moi j'ai pas le potentiel d'un Padawan
Ni la dalle d'un éthiopien face au salaire de Beckham
Moi j'ai pas la tête de con de fogiel
Moi j'ai pas du sang sur les mains comme Ariel
Moi j'ai pas le texte magnifique de Zazie
Ni l'obession présidentielle de Sarkozy
Moi j'ai pas les vaches de dechavanne
Les fans de Jamel
Ni le pied gauche de Zidane
Moi j'ai rien de ces gens
J'ai rien d'un caid
Moi j'suis juste Said

Refrain X2
Oooooooohohohohoh
Moi j'ai pas ta femme tes gosses tes frères tes sœurs
Moi j'suis juste moi Sopran'baba
Oooooooohohohohoh
Toi t'as pas ma caille mes potes mes problèmes mon vécu
Toi t'es pas moi Sopran'baba
(x2)

Yeah
Demande pas d'être quelqu'un d'autre
Yeah

Leonard Cohen chante (1970)

Trouvé ce matin dans un moment faible et triste, un cadeau, la lumière d'un jeune Leonard Cohen fait reposer le coeur encore en espoir avec une ancienne interprétation de "The Partisan Song".

I have changed names a hundred times
I have lost wife and children
But I have so many friends
I have all of France

Oh, the wind, the wind is blowing
through the graves the wind is blowing
Freedom soon will come

Then we'll come from these shadows
I mean these shadows


Merci beaucoup à lightning49 sur Dailymotion:

"May 13, 1970, rare French TV version of the Partisan Song on the Joe Dassin Show, "Arpèges sur Joe Dassin." Joe Dassin was an American French variety singer, son of French cineaste, Jules Dassin, who left America for Europe because he was a communist. The anglophone version of the Partisan Song was by Hy Zaret/Anna Marley, adaptation of a French song from 1943 by "Emmanuel d'Astier de la Vigerie" code named "Bernard." He was a journalist, an important French résistant, and a communist deputee. Thanks to philipchek of Paris and YouTube for helping me transcribe the French and for research about this song,and to Margaret of the UK and Leonard Cohen Forum for sharing this rare clip."

vendredi 28 août 2009

Regrets

une dernière chanson (Mylène Farmer et Jean-Louis Murat) pour mon ancien mari et père de mon fils. tu ne faisais jamais confiance ni en moi ni dans mon amour, et je ne pourrai pas te convaincre maintenant que tu es mort. adieu, triste amour... il est trop tard. xoxoxoxox






Regrets
(Farmer/Boutonnant, 1991)

Loin très loin du monde
Où rien ne meurt jamais
J'ai fait ce long,
Ce doux voyage,
Nos âmes se confondent
Aux neiges éternelles
L'amour cachait
Son vrai visage

Oh viens, ne sois plus sage
Après tout qu'importe
Je sais la menace
Des amours mortes
Gardons l'innocence
Et l'insouciance
De nos jeux d'antan, troublants.

N'aie pas de regret
Fais moi confiance, et pense
A tous les no way
L'indifférence des sens
N'aie pas des regret
Fais la promesse,tu sais que
L'hiver et l'automne n'ont pu s'aimer

Debout la tête ivre
Des rêves suspendus
Je bois à nos amours
Infirmes
Au vent que je devine
Nos lèvres éperdues
S'offrent des noces
Clandestines

N'ouvre pas la porte
Tu sais le piège
De tous les remords
De l'anathème
Je me fous des saisons
Viens je t'emmène
Là, où dorment ceux qui s'aiment.

N'aie pas de regret ...

Kenna - Hell Bent

mon fils joseph m'a donné cette chanson il y a deux ans. elle me fait sentir tout ce j'ai vit dans les vies auparavant. je me sens bénie et libre car j'ai trouvé un homme (ensemble 16 ans maintenant) qui m'aime sans ni jalousie ni possessivité (enfin). mes amis, première chose, soyez libre.


jeudi 27 août 2009

l'autre souvenir



maintenant que tu es parti

nous t'envisageons grand, ange, homme

quelqu'un qui a fait des actes de
charité jour et nuit

qui aimait ses enfants, les bras ouverts et ronds
le cœur rouge et sanglant comme le fils de dieu

qui était un bon mari, qui aimait sa famille
et faisait tout pour son bien

d'un tempérament qui plaisante toujours
pas jaloux, pas égoïste, jamais violent

mais chaque nuit dans mes rêves
je me souviens d'une autre face malgré moi

toi qui n'étais jamais ni saint ni démon
plutôt un enfant perdu dans le monde

un guerrier sans mission
qui a essayé de me posséder corps et âme

qui chassait des autres de la maison
pour que je n'appartienne toujours qu'à toi

et je frissonne dans ma chambre
et je me tais devant les autres

ta famille qui doit tenir un tableau
des couleurs de l'arc-en-ciel

La Jalousie de Edvard Münch

mercredi 26 août 2009

What Comes This Way

a poem from April, 2000

What comes this way
is not given without pain
It is not given without
hard breathing and sweat
or a good swat on the head

What comes this way
bends until vertigo sets in
with night fevers and dreams
that awaken you in screams
and tremors and self-blames

What comes this way
costs more than your right arm
or all you could pinch
in a lifetime of flinching
or the jewel passed down

from great-grandmaman's dowry
or handwoven silk wound
round the world ten times
or the sunken wreck of
a pirate's laden ship

What comes this way
is always hungry and
tugs at your belly and
growls its demands until
you just can't stand it

What comes this way
is more illness than the
black plague visited upon us
every child, woman and man
carried away her slave

What comes this way
is never a bandage but rather
an opener for all your wounds
until you've bled to death and
stand white as the sands

What comes this way
even if you haven't asked
even if you hide yourself
in a deep mountain chasm
she will find you still

and you will have to ask then
you'll be made to demand
forgiveness for every major
or minor or unconscious sin
you have laden her with

For what comes this way
is brief and hard and
so full of longing that
even kings fall to the floor
in her terrible presence

She knows your heart
She knows every song your
tongue has sung and every
wish you've listed and
she's waiting to give you

that one last fell blow
to break your ego, to claim
your soul as her own
to remake you, reshape you
into almighty God

For what comes this way
may not be very pleasing
but for the power of the
chord, you must be
reborn a flaming word

Deux ""Road Movies"

"Mon amour, hélas! le temps passe..." et on doit recommencer à zéro. Encore une fois, avec effort!



Et même si l'on pense que recommencer sera impossible: "Ebullition, réaction... Faites monter l'adrénaline/ Faites monter le mercure/ Faites monter l'aventure/ au-dessus de la ceinture." La vie en dépit de nous...


mardi 25 août 2009

Workshopping Siva and Mt. Kailash



Mt. Kailash in Tibet, sacred site of four religions

After the last Wednesday poetry workshop in Astoria with four amazing poets who had critiqued my poem "drive you" (still in flux), I had a lovely moment of coincidence: the very instant I changed the generic "love's highest mountain" to "the summit of mt. kailash" in the final strophe, I received a group email with a series of photographs of the mountain from my friend and brilliant poet (and human being) Max Babi in Puna, India. For those who do not know the mythology, Mt. Kailash is the spiritual home of the god Siva (Shee-vah), who meditates his way to divine union with himself and then dances his ecstatic destruction of the world, more specifically, the physical body, the desire body or ego, and the mind or intellect, all three bodies which, according to most Hindu literature, keep us from union with the Divine. Mt. Kailaish is also seen as the center of the universe, the lingam or egg, from which all creation rises and falls in its perpetual cycle of birth and death.






















Siva as Nataraja, the cosmic dancer and destroyer of the ego

Siva has many, many aspects to which this little post cannot do justice, and I really do love them all. While Siva is often portrayed as the best ascetic, living without possession and hanging around graveyards, the god and friend of ghosts and paupers, my recent poems have gleaned from the Tantric traditions, wherein he unites his male aspect (Siva) with his female aspect (Sakti or Shak-ti). In the mythology, Siva is married to Parvati, and they have a son, who through life's crazy twists and turns, in this case, Siva's anger and jealousy, becomes the elephant-headed god Ganesha.

In my poem "drive you" and the very tongue-in-cheek "A 'Spiritual' Poem", I attempt to bring in the erotic tantric tradition wherein Siva and Parvati become one body in divine sexual/spiritual union, portrayed as the god Ardhanarishvara, half male, half female. I adore this aspect of Siva, for I have come to believe, not through reading but through living, that every one of us has both male and female aspects within us, the expression of which can so enrich our lives. I have seen men be great Mothers; I have seen women rule the roost with great discipline. And for many of us, at least 10% of the human race, we are "by nature" bisexual or drawn exclusively to same-sex relationships.



Ardhanarishvara, half male, half female

Voilà my little explanation of the Siva and Mt. Kailash references in my recent poems. I encourage you to investigate them further; it's a facinating mythology of great beauty with which to overlay this oft ugly world! :>>))) xoxoxoxoxox



lundi 24 août 2009

A "Spiritual" Poem (WARNING - EXPLICIT)

























with a wink and nod toward Willa Schneberg and the poets of our Sunday workshop

I met Gwen at one of those infamously
boring Oregon film wrap parties
standing in a corner with a pink
gin fizz and smoldering cigarette
tight ragged jeans, butch-blue shirt
buttoned below her breastbone
and I as flirtatious as they come
high on my ashram-soaked dreams
japa beads slung around my throat
black party dress of soft jersey
twirling just below my hips

And as our eyes met across the room
it was kismet, magic, with a
breeze of om shanti wafting between us
mantra magnetics that pulled me to
her side and made me say
hi to her hi, dancing on that
oh-so-thin line between sex and spirit
but we did not notice it
for it was the Goddess who had
called each of us out of that moment
to unite us in a new and better one

And we moved easily from
meditation seat to mattress
flowing into each other's
nose and mouth with something
like shakti coursing between us
our archetypal feminine orifices
and then the male spirit moved
and her clitoris became as large
as the trunk of Ganesha and as hard
as the trident of Shiva within me
until we both fell back upon our pillows
exhausted, sweaty and ecstatic
both crying, "Eureka! Haribol!
We've found it, the sacred mountain!"

Until that day we finally spoke
crossed that invisible line again
from the sacred to the profane
and i asked myself what had happened
the Goddess is now a yapping dog
jealous and shallow, and not Mother
at all but someone who hates my kids
with weird paranoid politics and
obsessed with a guy named
Guru Maharaji, that 12-yr-old boy
turned haughty laughing fat man
with 20 Mercedis in Jamaica and
about as many woman who worship him
and Gwen says, "I just love him!
Come away with me to Brahmaloka!"

And all our deep imaginings of
divine union, 24-hour sankirtans
and long meditations at dawn
they all fall apart because
we forgot to notice the line
that very tricky line of Shri Krishna
between sexuality and spirit
the gopi girls and rasa lila, and i say
"Gwen, I just love you, baby!
You're divine! Have a great life
and thank you for a wonderful time!"

dimanche 23 août 2009

vendredi 21 août 2009

another funeral


Aquarelle par Moineau: Je ne veux que dire bonjour à quelqu'un
(I just want to say hello to somebody)

 


out of words
out of feelings

i'm depleted
all i have
left is irritation
that most deliquent
symptom of depression
buried up to
my neck
in sand
like that woman

in the beckett play


but it's not a

happy day at all

it's a day when
sirens
call me to the shore

to strip off my clothes

claw my breast

pull out my hair

and say, "away, away"

o leave me alone

most foul emotion


i'll dress in black
pat the hairs down

with lilac

summon the courage

to stand with my children
when all i really want

all any of us want

is to stay home
shut the door

turn off the sun

go back to bed

and sleep it off

what else is left
now that you're gone
when one death follows
another until
life comes to be
defined by them
a funeral
a eulogy
and then a mass grave
where the heart
once was, buried
in desolation

mercredi 19 août 2009

Zazie - La Dolce Vita (with translation)

pour Meena

Quand on oublie pourquoi on s'aime, il faut ré-imaginer le bien de cet amour. / When we forget why we love, we must re-imagine the good of that love (even if it is only the source of that love). xoxoxoxoxo



On n'aura qu'à faire
Comme si tout allait bien
Si c'est pas vrai
Ca fait rien

On n'aura qu'à faire semblant,
Quitte à faire sans,
Quitte à faire comme
Nos parents

Comme un bon p'tit soldat, bon apôtre
Pas un geste, pas un mot
Plus haut que l'autre

C'est la Dolce Vita
Il faut bien qu'on oublie
Cette vie qu'on ne vit pas
Qu'on s'est pourtant promis

Et voilà le doute et le mépris
Voilà à quoi nos vies
Se résument

Il aura suffi d'un coeur
En panne de coeur
Pour que la flamme
Se consume

Il aurait suffi d'un peu d'amour encore
Pour que la flamme
Se rallume

Mais la Dolce Vita
Se peut-il qu'on oublie
Cette vie qu'on ne vit pas
Qu'on s'est pourtant promis

Rappelle-toi ce qu'on voulait,
Nous, c'est l'amour
Pas l'amertume et l'ennui

Rappelle-toi ce qu'on faisait,
Nous, c'est l'amour
Pas cette série de compromis

En guise d'amour nous voilà côte à côte
Si proches et si distants
L'un de l'autre

Je vis, tu vis sans joie, sans cri
J'assiste à notre lente
Agonie

Rappelle-toi ce qu'on voulait si fort
Il suffirait d'y croire encore

Rappelle-toi ce qu'on voulait si fort
Il suffirait de le vouloir encore

Rappelle-toi ce qu'on voulait si fort
C'était la Dolce Vita

-Translation by Moineau
-

We'll only have to make
As if everything were well
If it's not true
No big deal

We only have to pretend
Stop making without
Stop making like
Our parents

Like a good soldier, good apostle
No gesture, no word
better than another

It's the Sweet Life
It is so necessary to forget
this life that we are not living
that we were however promised

And here is doubt and contempt
Here is what our lives
are summed up as

A heart would have sufficed
the breaking down of a heart
for the flame
fo be consumed

Yet a little love would have sufficed
for the flame
to be re-alluminated

But the Sweet Life
It is possible that we forget
this life that we don't live
that we were however promised

Recall what we wanted,
Us, it is love
not bitterness and boredom

Recall what we made
Us, it is love
not this series of compromises

In a pretext of love here we are side by side
So close and so distant
from one another

I live, you live, without joy, without cry
I attend our slow
agony

Recall what we wanted so strongly
To believe in that again would suffice

Recall what we wanted so strongly
To want it again would suffice

Recall what we wanted so strongly
It was the Sweet Life


mardi 18 août 2009

First Love

for d.g.

ever a love as pure
as the first love
as complex and
surrendered
as the first

when we were blind sided
when i followed my
best friend home and
we were introduced

when our eyes first met and
we knew that something new
was moving within our bodies
and overtaking our hearts

when you played moody blues
and cream in the dayroom for me
and the music swept us out
far away from everyone else

to our private island of bliss
furtively touching fingers
on the couch, sitting close
blossoming in secretness

walks amid new england
birches, holding hands
just to be together in
that white silence

then walking across the college
lawn, we lay our bodies
down, and suddenly you're
on top and i'm swept up

up in the hard pressing of
your lips, my 11-year-old
heart bursting with
chemical elements

and it goes on for years like that
slipping into your big brass
bed while your parents
are away, small and naked

until you left for private
school and i left for the road
yet, finally we made love
one summer on cape cod

and you seeded that first
child in me, and i in shock
stumbled to new york to
have it out, 15 and lost

well, i dreamt of you again last
night,
i found you among the city
streets, and i asked you, what
are they so afraid of

that we'll fall in love?
and i answered myself
virginal and heartbroken
i dreamt we always were


samedi 15 août 2009

Si j'étais moi (Zazie)

en écoutant cette belle chanson aujourd'hui, irritée et triste en fil encore à portland d'astoria, j'ai pensé qu'après un choc comme la mort de quelqu'un ou un traumatisme, qu'on doit retrouver doucement sa propre vie. donc je reste avec un pied dans le présent et chante avec zazie. "le présent", "sa propre vie"... la colère résout, la tristesse devient moins, la réalité renconforte l'égo.






jeudi 13 août 2009

Regret et Réconciliation


plus d'Etoile du matin

plus de Taureau
quand je pense à l'Amour
je n'y pense plus beaucoup

car tu ne pouvais pas
accepter le Mien
ce que je te donnais
sans fin, un Mariage

mais hélas ton Enfance
ne faisait pas de toi
un Homme qui pouvait avoir
Confiance dans les Autres


donner de la Foi
à quelqu'un, à moi
c'était impossible car
ça t'aurait brisé le Coeur

pardonne-moi, ancien Amour
car j'étais sur un Chemin
et je t'avais laissé derrière
arrêté sur le tien

quand tu m'as accusée
d'être infidèle même si
jamais je ne l'étais jamais
et j'ai crié mon Innocence

donc qui a abandonné qui
il y a ces 20 ans?
j'essayais d'en oublier, mon Ange,
et maintenant que tu es mort

et moi je dois rester ici
avec mes douleureuses Mémoires
et ce sens d'avoir déchiré
notre Vie par ses ailes

mais le Regret ne pourra pas
renverser le Passé et
après tout tu t'en es allé
et j'aurais dû être heureuse

tu m'as faite promettre
que je serais okay
et je t'ai dit
bien sûr, mon ancien Mari

tu étais détendu sur le lit
prêt pour n'importe quoi
avec les Yeux si tendres
remplis du dernier au revoir

mercredi 12 août 2009

Chanson d'ami (Zazie)

l'étoile du matin se cache derrière des epaisses nuages; le Taureau est mort. on se sent silencieux, la langue ne marche plus, on dort et dort, épuissé à chaque tour. peut-être c'est mieux comme ça. ainsi une autre chanson pour exprimer les émotions qu'on n'en peut pas...



mardi 11 août 2009

In Memoriam: Richard Tattoo

April 27, 1942 - August 8, 2009
"I will fight no more forever."––Chief Joseph
You were a great friend always, Richard, and a great dad. We will all miss you far too much. Love.


Richard Tattoo and our son Joseph, age 25



vendredi 7 août 2009

drive you



for Ron

i want to drive you in my car
take you far away
from the ordinary
to the places you are happiest
the riverside and boatyard
or where the trains roll in
at a hundred and ten
and then roll out again

drive you to my bed where
we will drink our wine
in dignified silence
like we once did when
we were young and beautiful
full of passion for all the
arts d'amour, no judgment

when there was never enough
when we made love
from morning to night
when our hearts were singing like
blueberry muffins
that melted in our mouths
when we were not afraid
of what anyone thought

when love set us free
and we drove, never looking back
to the summit of mt. kailash
blind and ecstatic
all adrenaline and sweat
our arms, legs and lips
funneled into one body
like shiva and parvati

mercredi 5 août 2009

Taking Action Against Torture


David Ippolito

♫ "we can be better than that" ♬

lundi 3 août 2009

pas de loup (wolf step)



"could it be?/ yes it could/
something's comin'/ something good/
if i can wait" ~west side story


something in my heart
is driving the stake
something in my brain
is shaking

i've known
euphoria so long that
without its kick
my brain might not work
that i won't be able to
write successful poems
that i'll eat to fill
the languid silences

then hate myself
growing old and fat
alone with my
idiopathic pain


i await every eighth
hour of every day
we break it down
by alarm clock

it's the hour
of mass relief
the hour of the
wolf step

when i come to
forget what is and
forge another lifeline
into my fisted palm

recreate myself
dream, relax
and only then can i
stand the pain and sickness
yet something in my
heart says change
time again for
plain ole being

will i break like
a suicidal kid
will i not be able to
withstand the awful sting

will i get
my will back
that's the willingness
my will, my willfulness

will i choose yes
yes i can
will the LDN*
restore my brain

i go to the hospital
heart in my hand
shaking, sweating, ready
for something different


* LDN is the abbreviation for low-dose naltrexone, an experimental but successful treatment for autoimmune disorders. if you or anyone you know has ms, lupus, crohn's, me-cfs, aids or other such illnesses, it's worth searching on the web or start with http://www.lowdosenaltrexone.com.

dimanche 2 août 2009

The Moneychangers



Avarice by William S Burroughs, 1991, woodcut and 5-color screen. (Rights pending.) Click on the artwork to enlarge and read!



the churches are emptying out
 
have you noticed?
the temples and mosques  
have lots of space
'cause the moneychangers have
a bigger venue now, they've got 
the world, picking our pockets  
and it's killing us, my darlings

poverty breeds anger
that's what the bouddha said 
and it leads to killer wars
between brothers and sisters  
but the moneychangers are  
ready to fill the void
poised to lend a hand
at thirty-something percent

got oil? got gas or copper? 
nothing to fear but fear itself
'cause that's what it takes to
get the whole gang together 
the moneychangers commit  
to a few shares, but they're
well connected, they know the 
who's who of extraction 

the so-called wealthiest of nations
love the moneychangers  
a bubble or two is enough to
send every politician kissing ass
if you're canned or sick, they say 
there's nothing left, but
"help!" say the moneychangers  
and there's not even a ceiling 

we the women and men
who drive the machines  
who feed their open palms
we're but indentured servants  
but, darlings, we must
fault ourselves as well 
for we are seeking
easy money, easy wealth 

we're seeking celebrity and
worship of the self  
"just one more thing and
we'll be happy!" we cry
and then the next big thing put
forth by the main stream
the one that will make you a star
that puts you in a bigger car 

but it's plastic magic, baby 
tubal ligation of
our brains and wallets  
o dearly beloveds 
watch the moneychangers  
swipe the cards and then  
fill up on more and better PR for the 
next big thing they know we'll want 

and the clerks 
mayors and rabbis
our trusted servants  
join them from behind
to steal from the blind and
sleeping congregations 
wake up, wake up
the moneychangers are come 

we are not a great country
this u. s. of a. 
we don't even care for
our own sick or poor
but hey, the moneychangers 
are all over the world
and it's just a handful that's hip to the
levelin', and they're gettin' better 

my countrymen, wake up 
world citizens, confess your avarice
if we change our religion
and burn our affiliations
if we boycott all of them
baby darling, perhaps, perhaps 
perhaps, perhaps, perhaps 
we can kill them