jeudi 27 août 2009

l'autre souvenir



maintenant que tu es parti

nous t'envisageons grand, ange, homme

quelqu'un qui a fait des actes de
charité jour et nuit

qui aimait ses enfants, les bras ouverts et ronds
le cœur rouge et sanglant comme le fils de dieu

qui était un bon mari, qui aimait sa famille
et faisait tout pour son bien

d'un tempérament qui plaisante toujours
pas jaloux, pas égoïste, jamais violent

mais chaque nuit dans mes rêves
je me souviens d'une autre face malgré moi

toi qui n'étais jamais ni saint ni démon
plutôt un enfant perdu dans le monde

un guerrier sans mission
qui a essayé de me posséder corps et âme

qui chassait des autres de la maison
pour que je n'appartienne toujours qu'à toi

et je frissonne dans ma chambre
et je me tais devant les autres

ta famille qui doit tenir un tableau
des couleurs de l'arc-en-ciel

La Jalousie de Edvard Münch

2 commentaires:

Jan Hersh a dit…

I respect your courage and honesty here. Je comprends la situation et je trouve la condition humaine entre les lignes de cet poem.

Stirling Davenport a dit…

The season of grief has its moments of softness and reverie ... the rains come and the sun will return another day. This is quite a graceful poem, my dear, in a difficult transition.