mercredi 30 septembre 2009
Encore Vénus
she followed me here
she followed me here
she followed me here
here to provence
celle de cézanne
et sa belle montagne
et elle
vénus - venus
ancienne île de raison
plus de romanticisme
seulement les faits
cold hard facts
qui détruisent les
traces de ma présence
qui prennent toute place
this sweep of sky
and then thousands
mille et une étoiles
qui doivent mourir comme moi
and there she is again
to light my steps
rebirth my wit
une lampe contre
le noir de ma naissance
avec toute sa chance ou pas
elle fait chaud puis froid
et moi dans cette nuit
in this profound silence
my ears alone make
a wretched sound
comme "hi hi hi hi"
ou bien "houi houi houi"
et je n'ai plus de folie
que de ce bruit
et elle vénus
qui m'a suivie
et sa lune au dessus
de la sainte victoire
photo: première nuit à vauvenargues 18/09/09
samedi 26 septembre 2009
What Comes This Way (Words and Music)
This was recorded live several years ago. Sorry about the little bit of noise in the recording. Poem and voice by me; original music by my partner Ron Walker, written on the fly.
What comes this way
is not given without pain
It is not given without
hard breathing and sweat
or a good swat on the head
What comes this way
bends until vertigo sets in
with night fevers and dreams
that awaken you in screams
and tremors and self-blames
What comes this way
costs more than your right arm
or all you could pinch
in a lifetime of flinching
or the jewel passed down
from great-grandmaman's dowry
or handwoven silk wound
round the world ten times
or the sunken wreck of
a pirate's laden ship
What comes this way
is always hungry and
tugs at your belly and
growls its demands until
you just can't stand it
What comes this way
is more illness than the
black plague visited upon us
every man, woman and child
carried away her slave
What comes this way
is never a bandage but rather
an opener for all your wounds
until you've bled to death and
stand white as the sands
What comes this way
even if you haven't asked
even if you hide yourself
in a deep mountain chasm
she will find you still
and you will have to ask then
you'll be made to demand
forgiveness for every major
or minor or unconscious sin
you have laden her with
For what comes this way
is brief and hard and
so full of longing that
even kings fall to the floor
in her terrible presence
She knows your heart
she knows every song your
tongue has sung and every
wish you've listed and
she's waiting to give you
that one last fell blow
to break your ego, to claim
your soul as her own
to remake you, reshape you
into almighty god
For what comes this way
may not be to your pleasing
but for the power of the
chord, you must be reborn
a flaming word
Picasso à Vauvenargues
(1959-1965)
Voulez-vous m'accompagner
à l'exposition de Picasso
ce qu'il a fait à Vauvenargues
pour Aix-en-Provence enfin
cette grande expo qui
attirait tant de monde
mais en ce temps-là, il a fait
seulement pour lui-même?
Le grand égo, maître
de la brosse, du cubisme
et des belles femmes en brisures
au miroir, au balcon ou divan
L'espagnol avec
une âme aussi grande
que les cieux
qu'il doit avoir un château
pour regarder ses
tableaux et ses collections
pour respirer un peu
et puis tenter encore de peindre
Il doit avoir les champs et
le silence de Vauvenargues
car la Côte d'Azur a fait
de lui un monstre
et il doit se détendre
doit s'arrêter de
telles images
devant ses yeux
qui l'ont fait dur
il doit oublier
ces foules qui l'ont suivi
de Paris, de Nice
il doit devenir le paysan
de ses racines
homme des champs
il doit marcher
dans cette montagne
Sainte-Victoire
"la vraie" qu'il a dit
de son frère Cézanne
pas à petit pas, le pied
sur les pierres chaudes
il doit sécher
dans cet air
il doit s'éloigner
jusqu'aux étoiles
dans ce grand ciel sombre
sans les lumières
de la ville
qui cachent tout
qui débordent le silence
dont il a besoin
pour penser, pour peindre
Enfin il se trouve
homme simple
homme de la maison
homme amoureux
de jacqueline
même maitrisé
et il a tout fait
pour pouvoir retrouver
la géometrie et les lignes
et les couleurs foncées
d'un chien bien aimé
devant le buffet Henri II
d'une femme en bleu sombre
d'une enfant avec une fleur
de son village d'adoption
et ses figures paysannes
qu'il doit peindre
parce qu'elles sont liberées
au fond
à Vauvenargues
samedi 19 septembre 2009
quand je pense à toi
ma première nuit en france, j'ai rêvé d'alain bashung. c'est pour lui.
quand je suis seule en oregon
quand je suis seule en france
je pense à toi
quand je me trouve
dans un desert de provence
dans la nuit, entourée
par ses montagnes
et ses étoiles brillantes
je pense à toi
quand j'ai mal partout
mal au ventre
mal au crâne
ou mal au coeur
quand j'ai besoin de médecin
je pense à toi
quand je suis spirituelle
et manque de rien
je pense à toi
quand je ne veux que des diamants
quand je veux tout ce que je vois
je pense à toi
quand je perds des gens
par l'ignorance ou l'absence
quand ils sont morts
vite ou lentement
je pense à toi
quand le ciel s'ouvre
avec un coup de tonnèrre
et je frissonne de peur
et me cache desous des draps
je pense à toi
quand je veux une cigarette
quand je veux un verre ou
du café noir
quand je veux un homme
dans ma chambre
je pense à toi
quand je fais la connaissance
des gens ouverts, de grand cœur
ou de grand ventre
des gens qui aiment porter
un chapeau de gangster
je pense à toi
quand j'écoute de la musique
quand j'entends crier un harmonica
quand la reveille sonne et
fait commencer la radio
je pense à toi
quand je me sens parasseusse
et je ne veux que de silence
ou écouter tes disques
pendant des heures et des heures
quand je regarde un film de koréé
trop violent qui prend des risques
je pense à toi
quand je suis sur la route
quand je vais à l'ouest
quand je chasse le soleil
d'une côte à l'autre
quand l'horizon s'arrête
en face d'une montagne
je pense à toi
quand j'ai faim ou soif
quand je veux du sucre ou salé
ou même du poivre
quand je mange une tarte au citron
je pense à toi
quand une guitarre
pleure dans un halle
et fait tomber les larmes
sur mes joues rondes
je pense à toi
quand je veux sortir
quand je veux mourir
quand mon lit semble
une prison duquel
je n'ai plus de force à m'en lever
quand le monde devient
un trou devant lequel j'ai peur
mais auquel je ne peux pas resister
je pense à toi
quand je n'ai que ces ombres
qui me suivent de saison en saison
quand je deviens hiver
quand je semble glace ou cailloux
quand j'ai assez de compassion pour
un arbre seul sur la plaine
je pense à toi
quand le vent frappe mes yeux
et entre dans mes os
et je me sens du marbre
tant que je veuille se fondre
et trouver la lumière de
tes yeux doux et tendres
mais quand tu n'es plus là
quand tu chantes mais ne chantes pas
quand j'entends ta voix profonde
derrière mes paupières closes
je pense à toi
et j'y pense avec chaque cellule
de ce mauvais corps
tant qu'il me fasse si mal
la pensée, l'attente
l'inaction, le désordre
ou encore la triste chanson
qui me rends même plus folle
je pense à toi
je ne dors que par des instants
dans tous tes endroits auquel je voyage
où tu n'es plus là, plus qu'une pensée
par laquelle je me suis obsedée
quand je suis seule en oregon
quand je suis seule en france
je pense à toi
quand je me trouve
dans un desert de provence
dans la nuit, entourée
par ses montagnes
et ses étoiles brillantes
je pense à toi
quand j'ai mal partout
mal au ventre
mal au crâne
ou mal au coeur
quand j'ai besoin de médecin
je pense à toi
quand je suis spirituelle
et manque de rien
je pense à toi
quand je ne veux que des diamants
quand je veux tout ce que je vois
je pense à toi
quand je perds des gens
par l'ignorance ou l'absence
quand ils sont morts
vite ou lentement
je pense à toi
quand le ciel s'ouvre
avec un coup de tonnèrre
et je frissonne de peur
et me cache desous des draps
je pense à toi
quand je veux une cigarette
quand je veux un verre ou
du café noir
quand je veux un homme
dans ma chambre
je pense à toi
quand je fais la connaissance
des gens ouverts, de grand cœur
ou de grand ventre
des gens qui aiment porter
un chapeau de gangster
je pense à toi
quand j'écoute de la musique
quand j'entends crier un harmonica
quand la reveille sonne et
fait commencer la radio
je pense à toi
quand je me sens parasseusse
et je ne veux que de silence
ou écouter tes disques
pendant des heures et des heures
quand je regarde un film de koréé
trop violent qui prend des risques
je pense à toi
quand je suis sur la route
quand je vais à l'ouest
quand je chasse le soleil
d'une côte à l'autre
quand l'horizon s'arrête
en face d'une montagne
je pense à toi
quand j'ai faim ou soif
quand je veux du sucre ou salé
ou même du poivre
quand je mange une tarte au citron
je pense à toi
quand une guitarre
pleure dans un halle
et fait tomber les larmes
sur mes joues rondes
je pense à toi
quand je veux sortir
quand je veux mourir
quand mon lit semble
une prison duquel
je n'ai plus de force à m'en lever
quand le monde devient
un trou devant lequel j'ai peur
mais auquel je ne peux pas resister
je pense à toi
quand je n'ai que ces ombres
qui me suivent de saison en saison
quand je deviens hiver
quand je semble glace ou cailloux
quand j'ai assez de compassion pour
un arbre seul sur la plaine
je pense à toi
quand le vent frappe mes yeux
et entre dans mes os
et je me sens du marbre
tant que je veuille se fondre
et trouver la lumière de
tes yeux doux et tendres
mais quand tu n'es plus là
quand tu chantes mais ne chantes pas
quand j'entends ta voix profonde
derrière mes paupières closes
je pense à toi
et j'y pense avec chaque cellule
de ce mauvais corps
tant qu'il me fasse si mal
la pensée, l'attente
l'inaction, le désordre
ou encore la triste chanson
qui me rends même plus folle
je pense à toi
je ne dors que par des instants
dans tous tes endroits auquel je voyage
où tu n'es plus là, plus qu'une pensée
par laquelle je me suis obsedée
jeudi 17 septembre 2009
une folle histoire d'amour...
ron et moi nous nous sommes mariés 14 septembre 2009 après 16 ans ensemble. je lui ai demandé après la cérémonie, "Was it worth the wait?" nous sommes très heureux...
et c'est tout car j'avais loupé mon vol à paris la semaine dernière. nous étions dans une fausse queue à l'aerogarde de seattle, une fausse queue qui s'appelle "air france" mais ce n'était pas air france! et ils ont fermé le vol il y a 5 minutes avant. 5 minutes! et l'avion était parterre pour une autre heure et demie. j'ai pleuré mais pour rien. ils étaient très méchant envers nous.
mais après nous avons pensé que peut-être ce serait une belle idée de se marier... et nous l'avons fait! voilà la belle dame chance!
ron and i got married september 14, 2009 after 16 years together. i asked him after the ceremony if it was worth the wait. we're very happy...
and it's all because i missed my flight to paris the week before. we were standing in the wrong line at the seattle airport, the wrong line called "air france" but it wasn't air france! they had closed the flight 5 minutes before. 5 minutes! and the plane was on the ground for another hour and a half. i cried but for nothing. they were very mean towards us.
but afterward we thought that maybe it would be a good idea to get married... and we did it! lady luck at your service!
dimanche 6 septembre 2009
first psychosis
miami, my 17th year...
too many words and
no words at all
my big head sits squat on
the floor near the door
but they have closed that door
locked it up good
and the key i have is old
and smiling broad, teapot in hand
they bid me sit on
a round orange beanbag
my new neighbors, their living room
still paneled with boxes
and they sit around me like
a greek chorus, with words and
no words and looks that could kill
with curiosity and kindness and
the ease of their one-liners
and i muted by madness
i cannot speak, can barely
think out loud in my head
a head so big it's hollow
for i hold secrets too
thick to just spit out
cruel whispers that have spread
into my nerves and fibers like
the wind through dried-up
leaves on a lawn
and they've stuffed me like
a scarecrow, every inch of my skin
stuffed and bloated with
pine needles and cones
the smell of fresh earth
emanating from my pores
the smell of earthworms
pink and tangled like
a pile of umbilical cords
i the newborn, and not six dead
kittens the cat who last month
adopted me delivered on the porch
or my own dead one left in new york
or the three dead-eyed strangers
at the house of pancakes who so
kindly offered me a night of repose
but i the stillborn still ranging
through the dark tunnel
afraid of my own shadow
afraid of the new neighbors who
have invited me in to sit
but i cannot stay long, no
for they can read my thoughts
they've zeroed in on my blackness
as i place my head in their
fat hands and forget my shoes
and suddenly flee back to my room
try to find the old me in
that nuthouse of brain and body
with cockroaches the size of mice
and all my existential dramas on
the shelf, the books the only one
i ever loved taught me to discern
and now forgetting to say goodbye
forgetting to even try the niceties
straw and pine needles flying in
all directions as i flee their
rhetorical questions
Painting: Frederick Sandy's Medusa
vendredi 4 septembre 2009
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